Les informations données par l’oxymétrie pulsée
L’oxymétrie pulsée associe deux principes : la spectrophotométrie basée sur la différence d’absorption des ondes lumineuses et la pléthysmographie pulsée basée sur les variations cycliques du volume sanguin.
Il existe donc une relation entre la courbe de pléthysmographie pulsée, la pression artérielle et les résistances vasculaires périphériques.
Pléthysmographie pulsée et pression artérielle
G. Tusman et al. 2018 ont proposé une classification des courbes de pléthysmographie pulsée, qui tient compte de (1) l’amplitude des pics systoliques et (2) de la position de l’incisure dicrote.
Que peut-on retenir ?
Exploiter la courbe de pléthysmographie pulsée pour évaluer la pression artérielle et la perfusion périphérique n’est pas une technique validée en médecine vétérinaire. De plus, il y a beaucoup de paramètres qui peuvent perturber le signal obtenu par le capteur d’oxymétrie pulsée : en particulier l’utilisation des alpha 2-agonistes, l’hypothermie, l’anémie, les mouvements.
Ceci dit, certaines informations s’avèrent très utiles, en particulier, en l’absence de mesure de pression artérielle. Dans ce cas là, la pléthysmographie pulsée peut apporter des éléments pertinents.
Dans l’exemple que nous avons donné, les enregistrements ont été réalisés chez le même animal à 5 minutes d’intervalle. Le seul évènement qui s’est produit dans cet intervalle de temps est le début de l’intervention chirurgicale, avec incision et utilisation du bistouri électrique.
Sur la première courbe, l’incisure dicrote se situe à environ 30% de l’amplitude totale du pic systolique. Sur la deuxième courbe, elle se rapproche du sommet du pic systolique, jusqu’à presque fusionner avec (classe II de la classification de Tusman et al.).
Même si la fréquence cardiaque n’a pas augmenté significativement (environ 5%), la courbe de pléthysmontragraphie pulsée suggère une vasoconstriction périphérique. Cette réaction sympathique a été confirmée par une augmentation de la pression artérielle systolique de plus de 20%.
Chez ce chien, l’analgésie était probablement insuffisante : elle a été complétée immédiatement par un bolus de fentanyl.